Aligning the stars

Osama Shofani a passé 25 ans dans l’infanterie de Marine, avec notamment 4 campagnes en Irak et 3 en Afghanistan. Il avait auparavant combattu lors de la guerre du Golfe, et ailleurs.

Avec son groupe, ils ont accepté un jour que des scénaristes viennent assister à un entrainement. Parmi eux : Shane Brennan. Ils sont devenus des amis. A l’époque,  Osama  commençait à parler de quitter le Corps de Marines. Il pensait retourner en Afghanistan, s’embaucher dans une entreprise militaire privée. Mais sa femme ne voulait pas en entendre parler. Elle a même demandé à Brennan d’intervenir. Celui-ci a fait remarquer à Osama qu’il avait déjà fait assez pour son pays. Seulement, Osama ne savait pas quoi faire d’autre. Quelle entreprise aurait besoin du genre d’expériences et de compétences qu’il possédait ? Alors Brennan lui a dit de patienter : si NCIS : Los Angeles se faisait, il le prendrait comme conseiller technique. Bien sûr, Osama  a hésité : il n’avait jamais rien fait de semblable ! Brennan a insisté : « tu t’y connais en armes, tu sais diriger les gens, tu a tout pour faire ce métier ».

Et Osama a appris très rapidement son nouveau métier. Les scénaristes lui demandent son avis pour écrire les scènes, il intervient avant le tournage pour expliquer aussi ce qui est possible/impossible, comment les choses doivent se dérouler. Il décide du matériel à utiliser, les armes, mais aussi les véhicules. Et bien sûr il est là chaque fois que les acteurs ont une arme à la main.

Il leur apprend que quoi qu’il arrive, il faut vivre la situation à 360°. Une personne seule doit couvrir les 360°. A deux, chacun couvre 180°. A trois, 130°…Chacun a ainsi son « secteur de feu », un espace sous sa responsabilité ; Osama leur montre alors comment regarder, couvrir et réagir. Il est content de travailler avec les acteurs de la série, qui pigent très vite ce qu’il leur demande. Leur manière de bouger, de vérifier la sécurité des lieux, de tenir leurs armes – il passe tout au peigne fin. Tout comme leur manière de conduire, d’être en planque, de suivre des gens…Les acteurs eux-mêmes veulent que ce soit aussi réaliste que possible – ils sont très bons (en termes de série télé, bien sûr – on ne parle pas de les emmener au combat !).

COD garde ses distances avec lui – l’homme a conservé ses instincts de soldats d’élite. Faites semblant de le frapper et vous pouvez vous retrouver étranglé – par reflexe ! Mais il est indispensable pour la crédibilité de la série. Ne serait-ce que les plus petits détails, la position du corps, la manière de tenir l’arme, tout compte. Bien sûr, dans l’armée, ils s’entrainent tous les jours – à la recherche de la perfection. Les acteurs, eux, n’ont pas que des scènes d’intervention. Les journées de tournage sont longues. Donc c’est au fil des saisons, qu’Osama a introduit de plus en plus de « professionnalisme » dans l’équipe.

LL Cool J apprécie : il lui semble très important que personne devant sa télé, ne puisse hausser les épaules en disant que c’est n’importe quoi !

Daniela Ruah a vu la différence – en 3 saison, beaucoup de choses étaient devenues naturelles. C’est Osama qui lui a tout appris – depuis le pilote. Elle était terrifiée la 1^ère fois qu’elle a tenu un Sig 9 mm, l’arme qu’ils utilisent dans la série. Elle n’avait aucune idée du recul qu’aurait l’arme, du bruit qu’elle ferait – même en portant des protections dans les oreilles. Elle n’avait jamais tiré de sa vie. Mais Osama a rendu les choses faciles – la position exacte à avoir, comment faire le tir le plus juste, comment être le plus stable possible…Très patient, Osama s’est révélé être un excellent professeur.

Eric Christian Olsen aime toutes ces scènes où ils doivent se montrer « pro » - les techniques d’intrusion, d’avancée en milieu hostile, il n’avait pas eu l’occasion d’en faire avant. Il se rend bien compte de tout ce qu’Osama leur apporte.

C’est Osama encore qui a emmené Renée Felice Smith dans un stand de tir, pour la première fois de sa vie. La toute première fois aussi qu’elle tenait une arme. C’était plus qu’intimidant, pour elle.  Elle s’est très bien débrouillée – au bout d’une heure ½, 2 heures, elle était très à l’aise. Il passait son temps à lui demander si elle visait vraiment la cible qu’elle avait atteinte (ou si c’était de la chance) ; ou si elle fermait les yeux ! Bluffé, le pro !

Pour Barrett Foa, même chose – avec plusieurs armes – dont un fusil à canon scié. Il a trouvé ça un peu effrayant. Pour Osama ça a été la surprise du chef : Barrett tirait comme un vrai pro (aussi bien avec le fusil à canon scié, le 45 mm, le 9 mm, et le 357 ! Et poutant c’était aussi une première pour lui. Et lui aussi en était tout étonné.

Linda Hunt aussi est allé au stand de tir. Elle a tiré – et bien.

Osama est précieux aussi pour Brennan parce qu’il peut décrire de l’intérieur les émotions ressenties lors des missions sous couvertures qu’il a accomplies.