Dossier Afghanistan

Traduction du bonus du DVD saison 5 " Crafting Afghanistan" - les chiffres entre crochets [...] renvoient aux photos jointes ci-dessous.

Les 1ères scènes ont été tournées à Blue Cloud, le lieu qu’ils ont décidé « être » l’Afghanistan (Blue Cloud Movie Ranch, Santa Clarita) le samedi, en plus des tournages "normaux" (qui ont eux été raccourcis le plus souvent d'une journée). [2] Il y avait un décor de camp militaire, qu’ils ont utilisé. Mais ils n’avaient aucune idée de la manière dont ces scènes seraient employées.  Ils voulaient que Kensi soit envoyée dans un pays au climat froid ; et en Afghanistan. Du coup certaines scènes ont été tournées 6 mois à l’avance. Le lancement du drone,  la découverte de l’hélicoptère avec Granger, à cheval, ces scènes ont été filmées sans savoir comment tout cela allait s’articuler. Au bout de ces 2 journées intensives de tournage, une histoire a fini par se dégager.

Mais filmer des scènes en dehors du contexte est un challenge. Thomas Fichter [3], le décorateur, explique le choix du ranch par sa ville aux allures afghanes – même si elle ressemble aussi à une cité d’autres pays, et le camp militaire. Ils ont arrangé le tout à leur convenance. Anthony Parrillo, le directeur artistique, renchérit : en fait il n’y a pas beaucoup d’endroits propices à ce genre de tournage – et ils n’avaient pas l’argent pour tout créer [le décor utilisé a été bâti pour un long métrage des années plutôt] [[6, 7, 8]. Ils ont rendu le décor plus afghan en ajoutant des végétaux et d’autres éléments. Ils ont ainsi recréé une ambiance complète de marché (nocturne) [9] ; ou des scènes avec une présence humaine en habit  typique en arrière plan, avec quelques animaux ; et des vieux véhicules, amenés propres, qu’il a fallu salir.

Tout avait commencé par des recherches approfondies sur l’environnement et le  mode de vie local de la zone à reproduire. Puis tout est aménagé: les fenêtres sont garnies – des rideaux ajoutés ; des détails sont posés à l’extérieur [4] pour donner vie à l’endroit. Si des lignes électriques sont dans le champ de la caméra, elles sont éliminées ensuite [5] – au moment où des  montagnes enneigées d’arrière-plan sont ajoutées.

Le frère de Chris O’Donnell lui a d’ailleurs passé un coup de fil pour savoir où ils avaient bien pu tourner – ne comprenant pas comment des montagnes enneigées avaient pu se retrouver ainsi en toile de fond.

La grotte était aussi existante dans l’enceinte du ranch. [10, 12] Ils ont ajouté des rochers, en ont peints (en ajoutant du orange pour aller avec ceux qu’ils ont amenés) ; ils ont enlevé des stalactites d’un épisode précédent – et surtout recréé l’entrée de la grotte dans un endroit encaissé. [11, 13, ] Tout a été monté sur place puis empoussiéré et la végétation placé dessus la construction pour donner l’illusion d’une entrée naturelle (et basse, comme dans la réalité) où les agents doivent se glisser. [14, 15, 16]

Daniela Ruah a été bluffée. Elle se croyait vraiment dans une grotte – mais en touchant les murs on se rendait compte que c’était des faux. Le choix de la caisse a été modifié – ils pensaient à un coffre, avant d’opter pour la caisse utilisée. Le feu était alimenté au propane, un tissu posé sur le chauffage pour simuler le rougeoiement dû à la chaleur.

Tourner des scènes à l’avance a nécessité ensuite d’écrire des scénarios où elles prenaient place sans effort, naturellement. Et Frank Military [17] a mis un point final - de grande qualité – à l’ensemble. Pour Chris O’Donnell, Frank écrit de véritables petits films – qu’il semble impossible de pouvoir tourner en 8 jours. Le scénariste, lui, est impressionné par l’enthousiasme des décorateurs, qui savent si bien recréer l’ambiance d’une scène lue dans un scénario. 

Par exemple la maison du religieux, plus vraie que nature. [18] Tout a été créé en studios, en respectant l’implantation des fenêtres et de la porte, de l’extérieur vers l’intérieur puisque Deeks l’ouvre. Mr Zu (comme il aime qu’on l’appelle [19] ) explique qu’ils se sont aidés de photos récupérés sur internet. Comme le dit Michele Poulik [20], ce sont les décorateurs qui donnent vie au tournage. Ce qu’ils ont aimé dans leurs recherches, ils le recréent sur le plateau. Les meubles et les tissus [Page 2 photo 1 et 2], mais aussi la cuisinière (qui fonctionne [P2: 3]), les équipements électriques (commandés à un ami en Suède pour être aux « normes » afghanes puisque ce genre de modèle n’existe pas aux Etats-Unis [P2: 4 et 5]. L’équipe apprécie la liberté qui lui est laissée pour arriver à son but, à partir du moment où elle a compris les attentes du scénariste et du réalisateur [P2: 6]. Dans le cas de cette maison, la taille de la pièce était déterminée à la fois par le script et par l’endroit où le tournage avait lieu (le Ranch). Il ne la fallait pas trop grande, la scène étant plutôt intimiste ; et puis ça coûte moins cher – mais c’était avant tout plus dans l’esprit de ce qui s’y passe. [P2: 7]

Les camions de « Red » ont été repeints et utilisés pour les scènes intérieures.  Le chauffage « en panne » a permis à Daniela de garder une couverture sur elle dans la scène où elle se lève (alors qu’elle n’aurait pas pu dissimuler son ventre normalement en sortant du lit). La région (montagneuse) de l’Hindou Kusch est froide, ce qui justifiait les couches de vêtements ; et les coutumes locales justifiaient les vêtements amples. Seulement le tournage a eu lieu dans le désert californien, au nord-est de la vallée de Santa Clarica: froid au lever du soleil (il commençait dans le noir, à 6 heures du matin), mais dès le début d’après-midi, il faisait une chaleur torride. Daniela, enceinte de 7 mois et obligée de porter 6 couches d’habits, mourrait de chaud ! LL Cool J a trouvé le tournage du sauvetage éprouvant : les rochers, trop durs, la poussière, le sable, le tout bien réel. Chris a souffert aussi de la chaleur, mais s’est senti revenir en enfance, quand il jouait avec ses copains à vivre exactement ce genre d’aventures.